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Les jeunes et leur niveau en orthographe

Notre fondatrice, Sandrine Dirani, a animé l'atelier "L'orthographe : un levier essentiel pour sa carrière !", ce 8 octobre, au salon LIBSCO. Elle a pu mettre en lumière le rapport que les jeunes entretiennent avec l'orthographe.

Les jeunes et leur niveau en orthographe
Par Sandrine Dirani
Sommaire

À l’ère du digital, la maîtrise de l’orthographe est essentielle pour l’employabilité et l’évolution de carrière.

Un faible niveau en orthographe est :

  • Un frein à l’embauche pour 52% des DRH
  • Un frein à la promotion et à la progression de carrière
  • Stigmatisant et entraîne une faible estime de soi.

Nos jeunes n'ont pas conscience de l'importance de leur qualité d'écriture

Et pourtant, quand on les interroge, les jeunes ne semblent pas avoir conscience de l'intérêt de bien écrire, de bien formuler leur pensée ou de ne pas faire de fautes d'orthographe. Ils ne s'inquiètent pas de leur niveau en capacités rédactionnelles et s'agacent même quand on leur mentionne leurs erreurs. Leur niveau en orthographe ne cesse d'ailleurs de dégringoler. Selon les études, ils font presque deux fois plus de fautes en dictée qu'il y a 25 ans. Et, depuis que nous intervenons à l'université, avons même rencontré des étudiants de première année qui ne faisaient pas la différence entre une lettre et un phonème et qui écrivaient "derrière" "DERIER". 

A quoi cette baisse du niveau en orthographe est-elle due ?

Elle est le fait de plusieurs facteurs :

  1. Bien entendu, cela est dû, en partie, aux outils numériques, à commencer par les sms truffés d'abréviations en tout genre. Qui n'a pas eu besoin d'un traducteur en lisant les messages de son ado ? Le problème avec ces abréviations, c'est qu'elles induisent les jeunes en erreur. En effet, le "tkt" pour écrire "ne t'inquiète pas" sème de la confusion dans leur esprit : T'inquiète ? T'inkiète ? Le cerveau, à force d'être soumis à une mauvaise orthographe, va finir par l'ancrer dans la mémoire d'où il sera de plus en plus difficile de la déloger.
  2. Les correcteurs orthographiques n'y sont pas pour rien non plus. Ils tendent à développer une forme de paresse intellectuelle. Beaucoup préfèrent écrire au fil de l'eau sans se soucier de l'orthographe puis corriger les fautes soulignées par le correcteur plutôt que de questionner leur cerveau sur les règles de grammaire et d'apprendre de leurs erreurs pour ne plus les reproduire. Par ailleurs, les correcteurs orthographiques semblent avoir sonné le glas d'une étape pourtant essentielle à l'apprentissage : la relecture ! Les élèves font désormais plus confiance aux machines qu'à eux-mêmes et font l'impasse sur la relecture. Enfin, certaines fautes sont monnaie courante avec les correcteurs orthographiques. C 'est le cas de "a/à" ou de "ou/où". Là encore, le cerveau, soumis plusieurs fois à cette faute, ne va plus savoir distinguer le vrai du faux.
  3. Autre élément souligné par les neuroscientifiques est le fait qu'ils n'écrivent plus à la main. Cela rend la mémorisation plus difficile. En effet, une étude menée sur 250 participants en Norvège a montré que le cerveau était beaucoup plus actif lors de l'éciture manuscrite que lors de la saisie au clavier. L'ensemble des 250 participants a vu la zone de la mémorisation s'allumer en écrivant à la main !

Les fautes d'orthographe : une fatalité ?

Cela n'explique pourtant pas tout. On ne peut effectivement que déplorer une certaine complaisance face aux fautes d'orthographe de nos enfants comme s'il était désormais devenu normal de ne pas maîtriser cette compétence,comme si c'était une fatalité. Qu'il y ait des aménagements prévus pour les enfants dys- est à la fois une très bonne chose et une nécessité mais tous nos enfants ne sont pas dyslexiques. Et pourtant, on voit de plus en plus de professeurs qui ne sanctionnent plus l'orthographe quand ce n'est pas leur matière. De la même façon, il est clairement demandé aux correcteurs des examens aujourd'hui d'être "bienveillants" à l'égard des fautes d'orthographe. 

Pourquoi ce manque d'exigence par rapport à nos enfants surtout quand on sait que les exigences du monde du travail n'ont, quant à elles, pas baissé ? Considèrerait-on qu'ils sont incapables de réussir ? Aurait-on abandonné d'avoir de l'ambition pour eux ? Pourquoi leur fait-on croire qu'il est acceptable de ne pas bien maîtriser la langue (la syntaxe, le vocabulaire, l'orthographe) quand on sait pertinemment qu'ils seront sanctionnés durement dans l'univers professionnel ? Pourquoi laisse-t-on croître ce décalage entre les attentes et les besoins des entreprises et le niveau de nos jeunes ? 

C'est pour répondre à toutes ces questions que Zeneduc a créé sa méthode Je maîtrise l'orthographe - 7 étapes pour reprendre confiance en soi pour les adultes et son adaptation pour les enfants Génial, j'aime enfin l'orthographe.

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Présenté par: Sandrine
le 17 Octobre 2022
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