Pour apprendre efficacement, il faut déjà comprendre comment fonctionne le cerveau humain. Ces dernières années ont connu une réelle avancée dans le domaine des neurosciences. On dispose de plus en plus de connaissances sur le cerveau humain et sur son fonctionnement. Comment cela impacte-t-il les apprentissages me direz-vous ?
Le cerveau humain en constante évolution
Le cerveau humain est composé de synapses, à savoir des terminaisons qui vont d’un neurone vers un autre. A la naissance, seules 10% de ces connexions sont créées ce qui signifient que les 90% restants sont à construire tout au long de la vie. Au fur et à mesure de nos apprentissages, notre cerveau va construire petit à petit ces nouvelles connexions neuronales. En ce sens, c’est terriblement rassurant et enthousiasmant. Notre cerveau évolue tout au long de la vie. C’est ce que l’on nomme la plasticité cérébrale. Il trie et organise les informations en permanence en particulier la nuit pour bâtir de nouvelles connexions. En ce sens, on peut agir sur notre cerveau pour lui permettre de mettre en place les bonnes connexions pour favoriser les apprentissages et le fait de les ancrer dans la mémoire.
Sous l’effet de stress, le cerveau se bloque et empêche l’apprentissage
En revanche, ce qu’il faut bien comprendre, c’est que pour faire passer les informations, il faut des neurotransmetteurs et des hormones. Or, certaines hormones vont empêcher les transmissions entre deux synapses. C’est par exemple le cas du cortisol qui est l’hormone de la peur. Ceci signifie concrètement que, lorsque l’on est stressé, le cortisol est présent en grande quantité et va bloquer les apprentissages et le passage des informations. C’est la raison pour laquelle la plupart des neuroscientifiques s’accordent aujourd’hui à vouloir limiter le poids de la notation dans les apprentissages. Un enfant qui aborde ses apprentissages avec la peur au ventre ne pourra pas intégrer correctement les informations que l’on tente de lui transmettre. Son cerveau sera « chimiquement » bloqué pour intégrer de nouvelles notions, pour les faire siennes.
La bienveillance, le meilleur moteur pour apprendre efficacement
Plus l’enfant est, au contraire, encouragé, plus il sent de la bienveillance et plus son cerveau se libère et est disponible pour apprendre. Si on retranscrit cela de façon scientifique, plus un enfant se sent serein et plus de l’adrénaline va se libérer. Cela favorisera la transmission du savoir. Le cerveau est alors apte à l’accueillir. Ainsi, plus on est détendu, plus apprendre s’avère facile. On voit alors comment pour aider notre enfant à apprendre efficacement, il faut mettre en place toutes les conditions nécessaires à l’apaisement : un lieu calme et de la bienveillance. Par conséquent, si vous êtes trop fatigué(e) ou stressé(e) un soir, c’est peut-être l’occasion idéale d’encourager votre enfant à l’autonomie dans ses études. Plutôt que de risquer de vous énerver et ainsi de le bloquer, profitez-en pour le pousser à trouver en lui les ressources pour apprendre sa leçon ou faire son exercice seul.
Petite astuce : le cerveau humain est composé à 80% d’eau. Ainsi, s’il est déshydraté, il ne fonctionne plus efficacement. Pour aider votre enfant à avoir les idées claires, apprenez-lui à ne pas hésiter de boire de l’eau pendant qu’il travaille.