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J'ai vu le film Banlieusards ...

J'ai vu le film Banlieusards de Kery James avec pour question centrale "L'Etat est-il le seul responsable de la situation actuelle des banlieues en France?"

J'ai vu le film Banlieusards ...
Par Sandrine Dirani
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L'ascenseur social est en panne

A travers les destins croisés de trois frères, Souleymann, le futur avocat, Demba, le trafiquant et Noumouké, le jeune frère qui se cherche, Kery James met en exergue la pluralité des visages de la banlieue.

La banlieue oscille dangeusement entre deux maux : la précarité incarnée par la mère des trois garçons et l'argent facile de l'économie parallèle. Au milieu de ce paysage, parfois, une étincelle : un jeune promis à un avenir brillant qui s'en sort à force de volonté et d'une force de caractère hors norme. Ce jeune ne devrait pas être l'exception ! Le problème c'est que l'ascenseur social est en panne ! Bien sûr qu'à force de volonté, de rigueur et de travail certains jeunes s'en sortent envers et contre tout mais au prix de beaucoup de souffrances et de difficultés.

Il est urgent de se battre pour l'égalité des chances

Notre école souffre ! Il est urgent de se battre pour l'égalité des chances et qui dit égalité des chances, dit forcément équité. Oui, il faut mettre plus de moyens dans les zones défavorisées parce qu'il faut compenser moins de facilités au départ : des parents qui ne connaissent pas forcément les rouages du système, des appartements exigus où il est difficile de faire se devoirs dans le calme, pas de possibilité d'avoir recours à des professeurs particuliers en cas de difficulté dans une matière et j'en passe. Investir dans notre jeunesse, c'est investir sur l'avenir de notre pays !

En parallèle, les entreprises doivent oeuvrer en faveur de la diversité

Nos entreprises ne recrutent pas assez de jeunes issus de la diversité. Or, promouvoir l'égalité des chances à l'école sans oeuvrer en parallèle pour la diversité dans l'entreprise, c'est une fausse promesse faite aux jeunes ! On ne peut pas leur demander de se battre deux fois plus pour réussir leurs études pour, au final, ne pas trouver de débouchés dans le monde du travail !  Se battre pour une meilleure intégration de ces jeunes dans l'entreprise, c'est aussi se battre pour une meilleure intégration dans notre pays. C'est croire que le brassage culturel est source de richesse ! C'est comprendre que seul le progrès social peut garantir la paix d'une société : un minimum de justice et d'équité sont la condition sine qua non d'une société heureuse. Et c'est comprendre que ce même rogrès social ne passera pas que par l'argent mais par l'estime et la dignité, celle d'avoir une place et une utilité dans notre société.

Pour ceux qui sont dubitatifs, dites-vous bien que là où les jeunes ont le choix, ils font toujours celui d'être reconnus et valorisés car ils savent bien que, du cycle infernal de l'argent facile, on sort rarement indemne que ce soit moralement ou physiquement !

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Présenté par: Sandrine
le 11 Juin 2020
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