Faut-il punir l'enfant qui ment?
Au quotidien la communication avec notre enfant peut être aisée, on a l'impression d'avoir réussi à mettre en place une relation privilégiée avec lui et on s'en réjouit. Puis soudain, l'incompréhension totale : nos liens se tendent, notre enfant devient fuyant et se renferme et on se rend compte qu'il nous a menti. La tentation est grande alors de le punir pour lui exprimer notre désaccord et notre déception. Il sait parfaitement que mentir est contraire à vos valeurs et à tout ce que vous avez essayé de lui inculquer depuis sa naissance. Il vous semble qu'il vous faut sévir pour qu'il comprenne que vous ne pouvez accepter le mensonge. Et pourtant, selon cette mère, en le punissant, on prend le risque de rompre le dialogue.
Ou lui donner les armes pour évaluer son comportement?
Alors pourquoi ne pas prendre du recul et s'interroger sur notre finalité en tant que parent. Ce que l'on souhaite, en réalité, n'est-ce pas simplement de protéger notre enfant ? Et quelle manière plus sûre de le faire que de lui donner les armes, lui apprendre à déterminer lui-même ce qui est risqué et ce qui ne l'est pas ? Un mensonge doit être l'occasion d'engager une discussion avec notre enfant. Pourquoi a-t-il menti ? Que cherchait-il à cacher : un échec, un joint, etc. autant d'occasion d'engager un dialogue avec lui sur des thèmes essentiels, à le sonder, à lui exposer nos craintes et notre point de vue, à partager notre expérience avec lui, etc.
Une seule certitude : on ne pourra pas toujours être derrière nos enfants, alors apprenons-leur à faire les bons choix tout en gardant une oreille attentive et bienveillante pour les guider quand cela s'avère nécessaire.
Et vous, comment avez-vous réussi à maintenir le dialogue avec votre enfant?