La parentalité positive : une approche bienveillante de l'éducation
La parentalité positive semble être le must en matière d'éducation. Elle a ses adeptes et le Conseil de l'Europe, lui-même, voit en elle l'approche éducative la plus respectueuse des Droits de l'Enfant et entend la répandre le plus largement possible.
Elle va de pair avec les notions de Communication non violente (CNV) qui encourage la communication empathique (dans les relations parent-enfant notamment), les neurosciences et la centration sur l'enfant.
Trop lourde à porter pour les parents ?
Pourtant, certains la remettent en question. Selon eux, elle accentuerait la culpabilisation du parent qui se jugerait incapable au moindre écart en matière éducative. Elle mettrait en lumière tout ce qui nous éloignerait du parent parfait ou parent modèle. En effet, la parentalité positive serait comme un graal que l'on ne pourrait atteindre qu'à de rares moments bénis des dieux, des moments où on serait nous-mêmes frais et dispos, loin du stress et des contraintes du quotidien. Mais la plupart du temps, avec le rythme effréné de la "vraie vie" et le stress inhérent aux contraintes de temps et à la fatigue, ils estiment que nous ne pourrions pas mettre en pratique les préceptes de la discipline positive et que cela tendrait à nous culpabiliser, conscients que nous serions alors du fossé entre nos pratiques éducatives (par là nous devons comprendre les cris et les hurlements) et ce qu'il conviendrait de faire si nous étions un "bon parent".
Ainsi, même nous si nous sommes des inconditionnels de la parentalité positive, si nous pensons que faillir parfois à l'appliquer ne devrait pas être une raison suffisante pour l'abandonner, nous voudrions avoir votre avis. Le débat est lancé. Que pensez-vous de la parentalité positive? Est-ce un nouveau dogme ou une avancée réelle dans l'éducation des enfants? Peut-on s'en inspirer tout en faisant le choix de ne pas pleinement l'adopter?