La vie : une recherche sans fin pour régler ses failles
Plus le temps passe et plus je m’aperçois que, jour après jour, année après année, j’ai cherché à me comprendre et à dépasser mes angoisses les plus profondes pour me libérer, gagner en autonomie et en légèreté, ne pas répéter sans cesse les mêmes erreurs ni me laisser enfermer dans des schémas néfastes pour moi. J’ai appris à gagner en sérénité et à devenir peu à peu, ce que j’étais.
Si je devais résumer la vie, je dirais que c’est une recherche sans fin pour apprendre à se connaître et régler ses angoisses et ses failles. L’enfance la plus heureuse se soldera malgré tout  par des fêlures à dépasser. Rien ne sert de culpabiliser en tant que parent. Ainsi est fait l’être humain. Le problème ne réside pas forcément dans ce que vous dites réellement à votre enfant mais dans ce qu’il entend, dans son ressenti et vous n’y pouvez rien. Et puis il y a la vie hors de la famille avec ses joies et ses découvertes enthousiasmantes mais aussi avec ses frustrations et ses mesquineries. Votre enfant va devoir apprendre à y faire face au quotidien.
Ménager des temps de pause
Est-on de ce fait condamné à « mal faire » avec nos enfants ? Oui et non. Oui si on croit encore au mythe du parent parfait. Qu’on se le dise une fois pour toute : le parent parfait n’existe pas. Non, non, pas même vous ! Non si l’on comprend que l’on ne pourra jamais préserver nos enfants de tous les dangers, toutes les peines, tous les échecs ou toutes les frustrations. Ce ne serait d’ailleurs pas sain puisque c’est leur meilleure façon d’apprendre et de progresser. La seule chose que l’on doit à nos enfants est l’écoute bienveillante.
S’il peut se livrer à vous sans détour, s’il se sent entendu et compris, il aura plus de chance de lutter efficacement contre ses blocages qu’ils soient scolaires ou psychologiques. Je crois fondamentalement que la plus belle preuve d’amour que l’on puisse faire à un enfant est de lui accorder du temps, même peu de temps mais du temps de qualité, un temps où on est tout à lui, ou on l’interroge sur sa vie et ses préoccupations, où on le laisse se raconter sans jugement.
Marquer un temps de pause, c’est, le temps d’une discussion, éteindre son téléphone, éloigner ses préoccupations de travail, ne pas être dans l’excitation des multiples sorties mais juste rester là , face à face et se dévoiler.
Et quand l'écoute ne suffit plus, leur dire à quel point on les aime
A l’heure où je vous écris cela, j’ai un adolescent à la maison qui voit dans chacune de mes questions un interrogatoire et un enfant de 4 ans qui peut parler sans s’arrêter pendant des heures et des heures. Alors je sais que ce n’est pas toujours facile. Mais, même si cela paraît factice, en fonction de l’âge de son enfant, il faut forcer les réticences de chacun et essayer de se retrouver le plus régulièrement possible dans des moments simples de vérité.
Si, comme pour certains de nos lecteurs, la communication avec votre enfant est totalement bloquée momentanément, n’insistez pas mais faites-lui toujours passer le message que vous l’aimez et que votre porte est ouverte à tout jamais. Il faut parfois les laisser s’éloigner pour les retrouver..
Si vous avez besoin d’aide dans cette démarche, vous pouvez vous faire accompagner par nos formations en parentalité.