Les chiffres inquiétants de l'échec scolaire
Chaque année, 40% des enfants, soit 300.000 élèves, sortent du CM2 avec de graves lacunes dans les acquis fondamentaux : lecture, écriture et mathématiques.
Malgré ce constat alarmant, quand on se pose la question de la fatalité d'un tel résultat, les sciences cognitives nous que non, rien ne justifie un tel échec. Que convient-il de mettre en place alors pour inverser cette tendance et faire de la France un pays où il fait bon enseigner et apprendre?
Que nous disent les neurosciences?
- Il faut renforcer l'attention des enfants
- Il faut encourager leur engagement actif dans l'acquisition du savoir. Ce ne sont pas uniquement les oreilles et les yeux qui doivent être sollicités mais bel et bien le cerveau. S'il n'est pas mis à contribution aucun enseignement ne pénètrera dans le cercle fermé de la mémoire à long-terme.
- Il convient d'apporter un retour d'information immédiat. En effet, si le cerveau reçoit immédiatement un message d'erreur, il peut corriger et ajuster les actions sans les laisser s'imprimer durablement. Sinon, les mauvaises connexions neuronales se mettent en place et il devient plus difficile d'opérer un retour en arrière même si rien n'est jamais irréversible.
- Enfin, il faut automatiser et consolider les connaissances acquises par la répétition. Il s'agit de réactiver la mémoire à cinq reprises pour que la notion soit réellement ancrée. C'est come lorsque l'on apprend à faire du vélo. Même si on ne pratique pas pendant des années, dès que l'on se remet en selle, le mouvement revient automatiquement car le cerveau l'a suffisamment pratiqué pour l'avoir mémorisé à tout jamais.
Céline Alvarez propose de réorganiser l'école selon ces quatre principes pour que l'enfant soit moteur de ses apprentissages et qu'il prenne confiance en lui.
En 2011, elle a réorganisé une classe de maternelle en suivant ces principes. Le résultat est édifiant. Nous vous laissons apprécier...