Convaincu que l’école ne faisait pas ce qu’il fallait pour les élèves ayant des difficultés avec la lecture, Laurent Cros a lancé la première expérimentation à grande échelle sur l’apprentissage de la lecture en CP et CE1. Son objectif ? Réussir à atteindre 0% d’échec lourd en lecture alors que la France se situe à 20%.
Il s'est appuyé sur les dernières recherches internationales en psychologie cognitive, a défini des outils adaptés aux élèves français, puis a testé et amélioré ces méthodes pendant 9 ans sur plusieurs milliers d’élèves (en partenariat avec le ministère de l’éducation).
Ses résultats ont été spectaculaires et ont fait l’objet de plusieurs articles scientifiques dans des revues de niveau mondial.
Aujourd’hui, il propose cette approche directement aux parents d’enfants dyslexiques ou en retard sur la lecture au primaire, grâce à la visio-conférence.
Laurent Cros est ancien élève de l’ENA et a une formation initiale d’ingénieur, ce qui a été un gage de rigueur dans son approche expérimentale et dans la mesure des résultats obtenus.
Il faut d’abord s’assurer que le décodage de l’enfant est précis et sans confusion sur les petits groupes de lettres comme OU, OI, AU, etc, et sinon lui faire travailler cette compétence de façon intensive.
La vitesse de lecture (aussi appelée fluence) est ensuite la clé pour diminuer l’effort de l’enfant lorsqu’il lit et pour améliorer fortement sa compréhension de l’écrit.
Un élève qui en fin de CP ne lit que 30 mots/min. (alors qu’il devrait être à 90 mots/min sur un texte simple) ne pourra aborder correctement son CE1, où une grande autonomie lui sera demandée pour lire des énoncés, répondre à des questions sur des textes, etc.
Il en est de même dans les classes ultérieures, où l’enfant va accumuler du retard en compréhension, en vocabulaire et même en mathématiques, faute de pouvoir lire suffisamment et sans se tromper.
Pour augmenter fortement la vitesse de lecture, on utilise des textes de niveau adapté à l’enfant, qui seront relus à voix haute jusqu’à 20 fois. C’est la répétition du décodage correct de mots fréquents dans les textes qui va produire une augmentation continue de la fluence.
Le choix du nombre de répétitions de la lecture d’un texte et des textes suivants nécessite une expérience longue et des bases statistiques : après chaque séance, nous analysons ses temps de lecture ainsi que ses difficultés, et pouvons déterminer ainsi ce qu’il va lire ensuite et à quelle fréquence.
L’objectif que l’on propose pour chaque enfant, même dyslexique, est de rejoindre la moyenne de son âge en vitesse de lecture. L’écart est parfois très élevé (nous avons des élèves de CM1 qui ont un niveau de lecture de fin de CP).
Par exemple pour un enfant de CM1, il sera d’atteindre 120 mots/min dans un texte de difficulté moyenne, qui a été normé pour connaître le niveau des enfants.
L'enfant commence soit à travailler le code alphabétique, soit à lire des textes de longueur et difficulté correspondant à son niveau de lecture.
Les textes seront relus à plusieurs reprises ce qui permet d’automatiser des syllabes et des mots et percevoir les premières améliorations sur sa fluidité.
On doit en revanche éviter la mémorisation des textes, qui permet à l’enfant d’évider le décodage de chaque mot et ne produit donc pas les résultats escomptés.
Cette séance est l'occasion de faire à la fois une séance de fluence qui clôture la semaine et à la fois de présenter un bilan aux parents.
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