Plan du cours
Objectifs
Votre enfant dort mal ? Difficulté d'endormissement, frayeurs nocturnes, monstres cachés dans le placard, ... ? Vos nuits sont des cauchemars depuis des mois, voire des années. Cette formation permet de :
- Avoir quelques conseils pour ne pas craquer
- Comprendre comment garder du temps pour soi pour se ressourcer
- Comprendre ce qui se cache derrière votre incapacité à laisser votre bébé pleurer
- Vous aider à le laisser pleurer sans culpabilité
- Comprendre comment ne pas laisser son sommeil anéantir le vôtre
- Donner quelques clés dans le cas particulier des familles monoparentales
Plan du cours
Notre bébé ne dort pas : quels conseils pour ne pas craquer ?
Ne pas dormir de façon chronique va nécessairement entraîner un craquage.
Pourquoi attendre de craquer ? De quel seuil de sommeil minimal avons-nous besoin ? Cette jauge est tout à fait personnelle. Le spectre est extrêmement large et dépend des parents, de leur besoin de sommeil, de leur conception de la parentalité, etc.
Certains parents tranchent dans le vif dès trois semaines parce qu'ils ne veulent pas que les nuits blanches impactent leur couple. C'est aux parents eux-mêmes de connaître leurs besoins, leurs limites et d'identifier les alertes avant de craquer.
Chacun doit s'écouter et admettre qu'il a atteint ses propres limites. La question du sommeil est donc avant tout une question de gestion. Elle est très personnelle en fonction de ses envies et de ses besoins.
Comment réussir à garder du temps pour soi ?
En général, le parent culpabilise quand il prend du temps pour lui, surtout quand il a un enfant en bas âge. Ma gestion du temps va dépendre de la façon dont je me rends disponible pour eux. Si je ne garde pas d'espace protégé pendant le jour ou pendant la nuit où je m'autorise du temps pour moi, je vais me laisser dépasser.
Dès qu'on a un enfant, on a un choix à faire pour s'accorder du temps où l'on se ressource, où l'on reprend des forces.
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Laisser son bébé pleurer : comment éviter la culpabilité ?
Il y a une gradation entre pleurer, crier et hurler. Un enfant qui pleure pour s'endormir, ce n'est absolument pas grave. Ce n'est pas un cri de détresse. A l'oreille, une maman sait traduire le message de cet appel. L'idée est de ne pas devenir l'esclave de ces nuits blanches.
Ces nuits blanches finissent par avoir un impact négatif sur le couple. Il est donc important d'identifier les priorités : le couple asurément, la santé des parents, l'âge de l'enfant, ...
Chaque nuit, le parent a le choix de se lever ou non. C'est quand il entre en pilotage automatique qui fait qu'il n'est même plus conscient d'avoir ce choix que cela devient dangereux.
Que craint la mère / le couple en laissant pleurer son bébé ?
La question à se poser est de savoir si on est vraiment prêt en tant que parent à ce sevrage. En général, l'enfant, lui, est prêt. Mais il y a toujours chez le parent une angoisse sous-jancente de mort subite du nourrisson qui dure un an et qui fait que l'on garde son bébé près de soi.
On a peur. Et pourtant si on rationalise : est-ce que ma présence va empêcher la mort subite du nourrisson ?
Si le parent n'arrive pas à dépasser cette peur va peut-être laisser pleurer son bébé mais en priant toute la nuit pour qu'il ne meure pas. Et on n'aura rien gagné non plus.
Cette angoisse naturelle, il faut en parler. "De quoi avez-vous peur?" "Pourquoi empêcher votre enfant de pleurer?
L'idée est d'essayer d'identifier l'angoisse larvée qui sous-tend ce comportement :
- Il y a la question de l'abandon : le parent qui a l'impression d'abandonner son enfant quand il le laisse pleurer et qui a peur que celui lui crée un trauma.
- Il y a la peur d'être la mauvaise mère qui n'est pas H24 à assurer la survie de son enfant.
- Etc.
Il faut en parler et, quand on se sent prêts, prendre la décision qui n'est pas irréversible, de ne pas se lever et de voir comment l'enfant réagit et comment nous, parents, nous réagissons ensemble et chacun pris séparément. C'est une étape que l'on peut faire par tâtonnement pour se rassurer.
Comment arriver à couper pour enfin dormir ?
Le papa joue un rôle extraordinaire dans cette coupure. Il doit faire passer comme message à sa femme qu'il adore la maman qu'elle est devenue mais qu'il a aussi besoin de la femme qu'il aime.
Ce message, souvent, la maman ne peut pas le prononcer toute seule. La père, ayant plus de distance, peut les aider à sortir de cette situation de fatigue chronique dont elle ne va pas sortir et qui est dangereuse tant pour la maman, pour l'enfant et pour le couple.
Quid des familles monoparentales ?
Dans le cas d'une famille monoparentale, il est impératif que l'enfant ne dorme ni dans la chambre, ni dans le lit de son parent car il va très vite prendre la place d'un substitut d'homme ou de femme. Que ce soit un garçon ou une fille, il va assumer un rôle qui ne lui incombe pas.
Qui va aller couper le cordon de ce couple toxique ? Personne ! C'est pourquoi il faut être d'autant plus vigilant et strict sur les règles dès le début. Le parent absent ne doit jamais être remplacé par l'enfant. C'est toxique pour lui. Psychiquement parlant l'enfant ne doit pas prendre une place qui n'est pas légitime.
La chambre du parent est fermée. C'est un espace réservé.
Mon enfant sait sortir du lit : comment gérer son sommeil ?
Là, c'est le cauchemar ! Le problème s'est ancré et il va falloir être plus trachant . L'enfant s'autorise à déborder de sa limite, du territoire de sa chambre.
Il faut être vigilant, le prévenir et fermer la porte pour lui signifier que ses parents ont besoin de sommeil et vont dormir. Il va faire du chantage, risque d'aller jusqu'aux spasmes du sanglot mais il faut tenir bon. A un moment donné, je décide de ne plus être otage de mon enfant. Plus on attend et plus cela va être difficile.