Comment développer l'aisance à l'oral de votre enfant ?

Votre enfant est timide. Il a du mal à s'exprimer à l'oral, ou du moins, semble incapable de le faire devant une grande assemblée. Cette compétence, pourtant fondamentale si on veut pouvoir donner une caisse de résonnance à nos idées, est peu développée en France.

Comment aider votre enfant à développer ses capacités oratoires, pour avoir un discours à la fois cohérent et construit, et l’énoncer avec force et conviction ?

Comment faire de votre enfant un grand orateur ?

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Prendre la parole à la moindre occasion

Pour devenir bon orateur, il faut se sentir en confiance avec l’oralité, au sens large, au-delà de l’exercice de style particulier que demande un exposé, une présentation ou une joute oratoire improvisée.

Multipliez les occasions où votre enfant est invité à s’exprimer à l’oral, devant un auditoire plus ou moins large.

• Vous regardez l’actualité ? Demandez-lui son avis et apprenez-lui à débattre, à exprimer ses idées dans le respect de celles des autres.
• Il lit ou vient de regarder un film ? Demandez-lui de vous raconter l’histoire avec force de détails pour la rendre vivante et captivante.
• Il a appris une poésie ? Proposez-lui de la réciter devant toute la famille.
• Encouragez-le à participer en classe.
• Félicitez-le lors de ses spectacles de fin d’année. Valorisez ses progrès s’il manque d’aisance à l’oral.

Préparer son discours

Pour être efficace à l’oral, encore faut-il se sentir prêt, savoir le message que l’on veut véhiculer. Le discours doit être rodé. Evidemment pas trop travaillé pour ne pas perdre en naturel et en spontanéité mais néanmoins votre enfant doit avoir les idées claires sur les messages qu’il souhaite faire passer. Pour cela, l’idéal est d’avoir bien en tête :

• son plan
• les idées essentielles de chaque partie.

Identifier le nombre d’idées importantes dans chaque partie peut s’avérer efficace pour être sûr de ne rien oublier.

• des liens logiques pour que les idées s’enchaînent harmonieusement les unes ou autres.
• des phrases-chocs, autrement dit , des formules percutantes destinées à marquer les esprits, qu’il pourra marteler tout au long de son discours.

Ainsi, la première des choses à faire quand on n’est pas naturellement à l’aise à l’oral est de soigner le fond pour se rassurer.

Réussir une rédaction

Vous souhaitez lui apprendre à argumenter, à formuler ses idées et à structurer sa pensée ?

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Faire de son corps un atout

Pour que les idées prennent vie, il faut qu’elles prennent corps. Être un bon orateur implique de travailler sur les fondamentaux du corps.

Adopter une posture de super-héros pour doper sa confiance en soi.

• se tenir droit
• relever le menton
• prendre une posture de victoire : les bras levés, le torse bombé.

Cela peut sembler anecdotique mais c’est essentiel car il y a un lien établi entre confiance en soi et posture physique. En effet, si le langage du corps a un impact sur la façon dont les autres nous voient, il peut aussi modifier la vision que l’on a de nous-mêmes.

Les personnes qui ont du pouvoir ont tendance à occuper l’espace, à s’étaler. Cette posture de domination va avoir tendance à faire augmenter leur testostérone (hormone de la puissance) et à faire baisser leur cortisol (hormone du stress).

Et si, pendant deux minutes, vous proposiez à votre enfant d’adopter une posture de domination?? S’il changeait de rôle?et prenait des «?poses de pouvoir?» à l’image de Superwoman ou de Cristiano Ronaldo avant de tirer un penalty ou un coup franc ?

A vous de jouer !

Maîtriser sa voix

Varier les intonations de voix : rien de pire qu’un discours avec une voix monocorde ! Apprenez à votre enfant à variez les intonations de voix et à manier l’art des silences.

Comment ?

Profitez de la moindre occasion pour lui montrer comment l’intonation de voix peut décupler l’impact d’un discours :

• Faites-lui écouter des discours inspirants.
• Faites des jeux de rôle où chacun est invité à exprimer ses émotions à travers son visage et l’intonation de sa voix.
• Dès le plus jeune âge, jouez les personnages quand vous lui faites la lecture à haute voix. Ces moments partagés seront d’autant plus drôles et agréables mais, en plus, vous lui montrerez, par l’exemple, comme varier les intonations de voix peut susciter l’intérêt de l’auditoire.
• Prenez des pièces de théâtre et jouez-les ensemble.

Maîtriser l’art du silence :

Dites-lui de penser aux teasers au cinéma. Remarque-t’il comme les personnes restent en suspens dans l’attente de ce qui va suivre. Proposez-lui de s’exercer en ayant bien cette image en tête.

Il a une idée importante à faire passer ? Apprenez-lui à marquer une pause (une ou deux respirations) puis à énoncer sa phrase-choc pour qu’elle pénètre bien dans les esprits, qu’elle résonne.

Maîtriser sa respiration :

Avant de se lancer, il peut faire une respiration carrée pour retrouver le calme intérieur. Cela ne lui prendra que quelques secondes mais apportera beaucoup de sérénité à son discours. Pour cela, il lui suffit de faire une profonde inspiration de 4 secondes, puis de bloquer sa respiration pendant 4 secondes, d’expirer pendant 4 secondes et enfin de bloquer à nouveau sa respiration pendant 4 secondes.

Pendant son discours, apprenez-lui à ne pas parler trop vite, à la fois pour gagner en clarté mais également pour éviter de bafouiller. Qu’il prenne le temps de respirer et de voir à quel point quand il s’accorde ce temps de respiration, son auditoire respire mieux lui aussi, l’énergie circule de façon plus fluide et harmonieuse.

Jouer de son regard pour transmettre des émotions et captiver son auditoire

Evidemment, montrez-lui à quel point son regard est un outil à maîtriser pour renforcer la portée de son discours. Tour à tout profond, rieur, triste, interrogatif, il va donner le rythme et le ton de la présentation orale.

Oser la sincérité

Pour toucher et trouver son public, mon dernier conseil sera de jouer la carte de la sincérité et de l’authenticité. Dites-lui de ne pas chercher à être quelqu’un d’autre. Il est parfait tel qu’il est. Qu’il ose donner des anecdotes, partager son vécu, ses idées ou même ses émotions. Son discours n’en sera que plus puissant.

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