De nombreux blocages en maths proviennent d'acquis mal consolidés et de notions mal comprises en primaire. Etre nul en mathématiques, cela n’existe tout simplement pas !
Si on aide chaque jeune à gravir sereinement l’échelle des savoirs mathématiques maillon après maillon, les lacunes ne s'accumulent pas et l'apprentissage, pas à pas, devient possible.
La numération : un maillon essentiel
Dans cette échelle des savoirs, la numération est la première brique. Sans acquisition solide de la numération, aucun apprentissage des mathématiques n’est possible. Et pourtant, ce maillon essentiel est souvent négligé car les parents ont tendance à confondre une numération maîtrisée avec la comptine numérique.
Que votre enfant de quatre ans sache compter jusqu’à cent, c’est bien mais pas mieux que s’il savait réciter une fable de La Fontaine. Cela indique qu’il a une bonne mémoire mais cela ne signifie en rien qu’il a compris la composition d’un nombre.
C’est savoir décomposer les nombres, les manier avec aisance, comprendre les compléments à dix, etc. Sans une bonne compréhension de ce qu’est la numération, impossible d'acquérir des bases solides en mathématiques. C’est donc dès le début, dès la grande section et le C.P. qu’il faut être attentif à la bonne mise en place des concepts mathématiques.Â
Le boulier chinois : un outil magique ...
En effet, l’apprentissage de la numération est une étape importante pour leur cerveau, et donc génératrice de stress. Car la perception des quantités ne va pas de soi. Avant d’apprendre à compter, notre cerveau voit seulement les quantités 1, 2, 3 et… beaucoup ! Aussi au début de l’apprentissage de la numération, le cerveau est obligé de faire un grand effort pour compter au-delà de 3, car il ne voit pas les quantités, mais les construit par le décompte.
Le plus facile est d’apprendre aux enfants à compter sur leurs mains, en dépliant progressivement leurs doigts. Mais au-delà de 10, ils peuvent facilement se tromper et perdre le décompte. C’est la raison pour laquelle a été inventé le boulier. Un outil si précieux qu’il a permis à des générations de se passer de calculatrices ! Pourquoi ? Parce que le boulier, dans sa version chinoise, est une représentation de la main.
...pour rendre la numération intuitive
Avant toute chose, il suffit de regarder la réaction d’un enfant face à un boulier et face aux autres outils pédagogiques : spontanément, l’enfant va prendre le boulier et jouer avec. Cette dimension ludique est essentielle. Non seulement parce qu’elle développe le plaisir d’apprendre, mais aussi parce qu’elle réduit le stress inhérent à l’apprentissage de la numération par les enfants.
Dans chaque colonne, nous trouvons 5 perles en bas, comme les 5 doigts de la main. Et 2 perles en haut, comme nos 2 mains. Les enfants peuvent ainsi facilement passer du comptage sur les doigts de la main au comptage sur le boulier. L’avantage du boulier, c’est qu’il affiche le résultat, bien au-dessus de 10, qu’il suffit ensuite de lire. Autre avantage, le boulier ne peut pas faire d’erreur, car on active ou désactive les perles une à une et il suffit ensuite de lire résultat.
Ludique, intuitif dans son imitation des mains et infaillible, le boulier est donc le meilleur outil pour apprendre la numération. Utilisé depuis environ mille ans en Chine, rien ne l’a dépassé depuis pour permettre aux enfants d’apprendre à compter et acquérir les 4 opérations.Â